L’un des aspects sur lesquels le secteur automobile a montré le plus de synergies avec le secteur des technologies grand public depuis l’émergence de la voiture électrique en remplacement de la voiture thermique est la rapidité avec laquelle les produits évoluent. À tel point que nous assistons à un décalage de plus en plus rapide dans les voitures que les constructeurs lancent.
Il s’agit d’une question très délicate qui affecte l’évolution des immatriculations, car, par crainte d’acheter un produit qui sera rapidement dépassé par un autre en termes de prix et de gamme, de nombreuses personnes continuent d’opter pour la technologie de combustion traditionnelle.
Cependant, il y a un modèle en particulier dont le rapport prix/offre mettra des années à être égalé par n’importe quel constructeur : la Tesla Model 3 standard, la plus basique et la moins chère, qui, avec ses 554 kilomètres d’autonomie (avec des roues de 18 pouces) et 39 990 euros (avant subventions), parvient à offrir un solde de 72,18 euros pour chaque kilomètre d’autonomie homologuée.
Ce rapport est si bon dans la Model 3 que même une véritable voiture à bas prix comme la Citroën ë-C3 récemment introduite ne peut égaler le rapport autonomie/prix, à 74,37 euros pour chaque kilomètre d’autonomie qu’elle atteint.
Inutile de dire que le Français est loin d’égaler l’écrasante quantité de technologies, de systèmes et de solutions technologiques de la Tesla Model 3, sans parler du fait qu’il s’agit d’une berline du segment D de 4,72 mètres de long, dotée d’un coffre de près de 600 litres et d’un moteur électrique arrière développant 283 ch. La ë-C3, avec ses 4 mètres de long et ses 113 ch, ne peut prétendre qu’à un rôle de citadine.
Nombreux sont ceux qui pensent que la MG4 peut améliorer la Tesla Model 3 à cet égard, mais, bien qu’elle en soit proche, elle ne peut pas l’éclipser. La version présentant le meilleur rapport prix/autonomie du modèle chinois est la Comfort, qui affiche 450 kilomètres et coûte 35 190 euros, soit un prix de 78,20 euros par kilomètre d’autonomie.
Si l’on fait abstraction des subventions (qui sont les mêmes pour toutes les voitures) et si l’on inclut les campagnes promotionnelles de la MG4, le rapport tombe à 71,06 euros, ce qui est certes inférieur, mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’une voiture compacte du segment C, plus petite et moins puissante (elle a 204 ch).
Les rivaux les plus directs de la Model 3 sont tous directement au-dessus de 90 euros dans le rapport euro/kilomètre, de sorte que des modèles tels que la Polestar 2, la Volkswagen ID.7 ou la Hyundai Ioniq 6 ne peuvent convaincre les acheteurs potentiels que par le fait qu’ils appartiennent à un constructeur traditionnel, ce qui peut générer plus de confiance dans le public qui n’est pas encore tout à fait confiant dans le fait de faire le saut vers une voiture électrique.
Un modèle qui aspire à atteindre cette marque, mais qui, comme la MG4, se situe plusieurs segments en dessous de la Tesla Model 3, est la Volkswagen ID.2 de série, qui promet un prix de 25 000 € et 450 kilomètres d’autonomie homologuée, soit une moyenne de 55,55 € par kilomètre. Cependant, elle ne sera pas commercialisée avant 2026.
La très attendue BYD Seal ne peut pas non plus rivaliser avec la Tesla Model 3 à cet égard. Dans sa version à la plus grande autonomie (570 kilomètres), qui a également le meilleur prix, le modèle coûte 46 990 euros, et si l’on inclut la campagne promotionnelle menée par BYD, le rapport est de 79,14 euros, ce qui est loin d’être négligeable.
Tout cela explique évidemment pourquoi la Model 3 est la deuxième voiture électrique la plus vendue au monde, juste derrière sa sœur de gamme, la Tesla Model Y, qui est beaucoup plus attrayante pour une grande partie des consommateurs en raison de sa carrosserie semblable à celle d’un SUV.