Volvo et StoreDot se sont réunis pour créer des batteries à semi-conducteurs qui se chargent en un temps record: seulement 5 minutes suffisent pour obtenir 150 kilomètres d’autonomie. Toutefois, cette innovation pose également un gros problème.
Toyota a franchi une étape cruciale en dévoilant sa première batterie à semi-conducteurs, capable d’offrir une autonomie stupéfiante de 1 500 kilomètres. Cette étape marque le début d’une nouvelle ère dans l’industrie.
La marque japonaise n’est toutefois pas la seule à avoir entrepris cette révolution. Volvo, la célèbre entreprise suédoise, a décidé de se lancer dans la course à l’innovation en matière de batteries de nouvelle génération. Pour ce faire, l’entreprise a dévoilé sa propre version de la technologie à l’état solide, en mettant l’accent sur la charge ultra-rapide.
Volvo se lance dans la course au développement des meilleures batteries à l’état solide
Cette innovation est le fruit d’une étroite collaboration avec StoreDot, une entreprise israélienne spécialisée dans le développement de batteries. Les deux entreprises ont investi leurs ressources pour mettre au point une technologie de chargement rapide des batteries qui offre une autonomie d’environ 160 kilomètres en seulement cinq minutes de charge.
Bien entendu, cette avancée pourrait changer radicalement notre façon d’envisager le chargement des voitures électriques et éliminer l’une des principales préoccupations des utilisateurs qui hésitent à franchir le pas vers les voitures électriques, à savoir le temps nécessaire pour les recharger.
Il convient de noter que StoreDot a utilisé une technologie de pointe, ainsi qu’un logiciel breveté dominant l’anode de silicium, pour parvenir à des vitesses de charge plus rapides et à une dégradation moindre de la batterie sur des centaines de cycles de recharge.
Volvo et l’entreprise israélienne avancent à un rythme soutenu, avec l’intention de mettre en production ces batteries à semi-conducteurs à charge ultra-rapide en 2024. Cela signifie que cette date n’est pas si lointaine et que nous pourrions voir les premières voitures électriques Volvo équipées de cette technologie en 2025.
Cependant, malgré ces développements passionnants, les batteries à l’état solide sont confrontées à un défi majeur : l’infrastructure de recharge. Si les voitures électriques promettent de parcourir de longues distances avec une seule charge, la vitesse de chargement dépend en grande partie de la compatibilité et de la disponibilité des stations de chargement.
La plupart des foyers n’auront pas la capacité de charger les batteries à la vitesse permise par ces technologies avancées, ce qui constituera un inconvénient majeur pour la concurrence sur le marché.
Cela signifie que même si les voitures Volvo et autres ont une autonomie impressionnante, la possibilité d’en tirer parti dépendra en fin de compte de la disponibilité de stations de recharge capables de fournir des vitesses de charge ultra-rapides, et il n’y en aura pas beaucoup, du moins dans un premier temps.
Les batteries à semi-conducteurs et la recharge ultra-rapide peuvent transformer l’industrie de la voiture électrique en réduisant le temps de recharge tout en augmentant l’autonomie des véhicules.
Ainsi, des modèles de toutes marques plus compétitifs et plus pratiques que les moteurs à combustion seront mis sur le marché. Au final, ils s’imposeront comme une alternative de mobilité plus durable et plus efficace.