La voiture a fait l’objet de deux essais privés avant d’être dévoilée au grand public dans le sud de la Californie le week-end prochain. Le premier test a été effectué uniquement en ligne droite au cours de l’été sur le zMax Dragway de Charlotte Motor Speedway, tandis que le second a été réalisé sur piste en décembre sur le Martinsville Speedway.
Quant à son design, il a été divulgué qu’il ne diffère pas beaucoup de l’aspect actuel des voitures NASCAR traditionnelles. Toutefois, elle est dotée d’un aileron exceptionnellement haut, conçu pour augmenter la force d’appui et améliorer à la fois la maniabilité et la vitesse. Elle est équipée de phares et pourrait atteindre des vitesses équivalentes à celles des voitures de coupe NASCAR de la génération actuelle.
La voiture a effectué 340 tours en trois jours à Martinsville, un circuit court d’un demi-mile situé dans le sud de la Virginie, avec David Ragan au volant. La NASCAR affirme que les performances optimales de la batterie se situent entre 30 % et 80 %. À la fin du test, le prototype se situait à “quelques dixièmes” des temps des voitures actuelles de la Cup, qui partagent le même châssis et la même plate-forme.
La tradition NASCAR
Le sport automobile reste extrêmement populaire aux États-Unis. La généralisation des véhicules électriques ces dernières années a entraîné l’apparition de ligues de course électrique, qui mettent en évidence l’aspect compétitif du sport automobile électrique.
Cependant, la NASCAR ne s’est pas montrée très encline à adopter les véhicules électriques. Au fil des ans, l’organisation a apporté de nombreuses modifications à ses stock-cars depuis sa création dans les années 1940, mais ces ajustements se sont principalement concentrés sur l’amélioration de la sécurité des pilotes et sur l’accroissement de la compétitivité des courses.
Alors que le sport a subi des changements importants et qu’il manque de stars, la NASCAR envisage clairement de faire un pas vers la modernisation avec le lancement de son véhicule de course électrique (EV).
Toutefois, selon Forbes, si la NASCAR prévoit de dévoiler ce modèle électrique, il n’existe aucun plan concret permettant à l’organisation d’envisager un passage définitif aux véhicules électriques.
Rappelons que si la NASCAR ne jouit plus de la même notoriété que par le passé, elle conserve un public fidèle et entretient des relations étroites avec les fabricants d’équipements d’origine dont les noms ornent les voitures de course.
Les fabricants d’équipements d’origine (OEM), tels que Ford et Chevrolet, sont toujours convaincus que les voitures qui courent le dimanche constituent une forme de publicité efficace pour les fans. “Gagner le dimanche, vendre le lundi” reste la devise de leur participation à la NASCAR.
Les constructeurs automobiles espèrent que la voiture qui franchit la ligne d’arrivée le dimanche se traduira par la vente de quelques voitures le lundi. Lorsqu’un pilote préféré des fans gagne, les équipementiers espèrent que cette victoire les incitera à se rendre dans une salle d’exposition pour acheter un nouveau véhicule.
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L’hydrogène comme alternative
Une autre pièce essentielle du puzzle est le fait que les fans de NASCAR ont la possibilité d’apprécier le son tonitruant des moteurs.
“De notre point de vue, lorsqu’il s’agit de s’adapter à l’absence d’émissions de carbone ou à l’électrification, l’hydrogène est beaucoup plus adapté aux sports mécaniques que les batteries électriques, car les fans n’accepteront pas l’absence de bruit”, a déclaré David Wilson, vice-président du groupe et président de Toyota Racing Development aux États-Unis.
La NASCAR est plus susceptible d’envisager l’hydrogène avant les véhicules électriques, mais M. Wilson suggère que ce sport “pourrait être complété par une sorte de composante hybride”.