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Surenchère entre la France et l’Espagne pour la fabrication de la Peugeot e-208 : l’industrie défend Saragosse comme “le candidat le plus compétitif”

Ces dernières semaines, le gouvernement d'Emmanuel Macron a fait pression sur Stellantis pour qu'elle produise ce modèle de volume sur le sol français.

L’industrie a répondu ce mercredi aux pressions du gouvernement sur Stellantis pour qu’elle retire la production de la Peugeot 208 électrique de Saragosse et l’emmène en France. “L’usine de Saragosse a obtenu des résultats en termes de qualité, d’efficacité énergétique, de productivité et de climat social qui en font le candidat le plus compétitif”, a assuré le ministre de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme espagnol , Héctor Gómez, après que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a demandé la semaine dernière à Stellantis de faire preuve de “patriotisme” pour emmener la e-208 en France.

“Le gouvernement espagnol est en contact permanent avec les fabricants et les grandes marques. Il est nécessaire de travailler dans la plus grande discrétion pour que ce type de projet puisse se réaliser. L’Espagne est un pays extrêmement attractif pour les investissements de différentes entreprises, comme Stellantis, qui possède déjà trois usines dans notre pays”, a déclaré M. Gómez.

Il convient de noter que la France détient environ 6 % des actions du groupe automobile basé aux Pays-Bas et qu’elle a la capacité de faire pression sur le constructeur issu de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler. Actuellement, en France, l’entreprise assemble principalement des modèles de plus grande taille, tels que les Peugeot 3008 ou 5008, mais fabrique également quelques modèles plus petits à Paris.

Le gouvernement espagnol a été le seul à s’exprimer dans ce conflit, Carlos Tavares, PDG de Stellantis, s’étant prononcé contre la délocalisation de la production de ce modèle en France dans une interview accordée au Figaro la semaine dernière. L’entreprise n’y voit pas d’intérêt pour des raisons de coût.

“L’équation économique liée à la délocalisation de ce projet ne serait dans l’intérêt ni de l’entreprise ni de l’Espagne”, avait déclaré Carlos Tavares. Dans cet entretien, le dirigeant a rappelé les difficultés rencontrées par l’industrie automobile européenne pour rivaliser en termes de prix avec le flot de marques chinoises arrivées sur le Vieux Continent ces derniers temps, ce qu’il a déjà exprimé à d’autres occasions, comme lors du Mondial de l’Automobile 2022 à Paris, où il s’est entretenu avec le président français Macron à ce sujet.

“Nous devrions demander à l’Union européenne d’imposer aux constructeurs chinois les mêmes conditions que nous, les entreprises occidentales, avons en Chine. Il n’y a aucune raison pour que nous rendions les choses plus faciles en Europe pour le fabricant chinois que ce à quoi nous sommes confrontés lorsque nous entrons sur leur marché “, avait alors déclaré M. Tavares.

Pascal Dalibard
Pascal Dalibardhttp://appel-aura-ecologie.fr
Pascal est un passionné de technologie qui s'intéresse de près aux dernières innovations dans le domaine de la téléphonie mobile et des gadgets. Il est convaincu que la technologie peut changer le monde de manière positive, mais il est également soucieux de l'impact environnemental de ces produits.

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