Pour que la voiture électrique s’impose comme un choix viable pour la majorité des conducteurs, il faut une gamme de modèles abordables susceptibles d’être très demandés. La Dacia Spring est arrivée sur le marché précisément pour répondre à cet objectif, en présentant une voiture aux caractéristiques modestes à un prix très abordable. Son succès commercial confirme l’efficacité de cette stratégie. Aujourd’hui, ce petit véhicule électrique roumain a un nouveau concurrent.
Outre les nombreux modèles qui tentent de concurrencer Tesla, le leader du marché de l’électricité, les constructeurs chinois ont vu s’ouvrir pour eux un grand gâteau dans le segment des voitures électriques abordables. Ils visent le segment C, traditionnellement le plus volumineux en Europe, mais aussi les petites citadines bon marché, où la Dacia Spring est à l’aise.
Intérieur de la citadine électrique Dayun ES3 Dacia Spring1
La voiture roumaine est confrontée à la concurrence : le Leapmotor T03 et la DR 1.0 EV en sont des exemples. Avec un œil sur l’horizon et la possibilité de l’arrivée de la BYD Seagull, la Dayun ES3 a déjà débarqué en Allemagne. En Chine, cette voiture s’appelle Yuehu et est commercialisée par la marque Dayun, qui appartient au groupe du même nom, connu pour la fabrication de véhicules lourds et de motos. Cette petite citadine électrique, rehaussée pour ressembler à un crossover, est désormais disponible à la vente.
La Dayun ES3 mesure 3,70 mètres de long, 1,69 mètre de large, 1,60 mètre de haut et son empattement est de 2,41 mètres. Il a cinq portes, quatre sièges et un coffre de 255 litres. Son design allie une certaine élégance à des caractéristiques qui reflètent le dernier langage stylistique, comme les phares à deux niveaux, les feux arrière horizontaux reliés entre eux par une bande LED, une silhouette de hatchback et un hayon arrière presque vertical.
L’intérieur suit également la tendance actuelle avec un tableau de bord minimaliste et horizontal, un nombre minimal de boutons et deux écrans. Un écran de 7 pouces sert de tableau de bord et un écran tactile central de 8 pouces pour le système d’info-divertissement. L’équipement de série est assez complet avec des fonctionnalités telles que les capteurs de stationnement, la caméra de recul, le régulateur de vitesse et l’aide au démarrage en côte.
Côté mécanique, la Dayun ES3 est animée par un moteur électrique de seulement 36 kW (48 ch) et 105 Nm de couple. Il est alimenté par une batterie de 33,5 kWh qui, selon l’entreprise, lui confère une autonomie de 300 km, selon l’ancien cycle d’homologation NEDC. Les données du cycle WLTP, qui ne sont pas encore officielles, réduiront ce chiffre de manière significative.
La voiture étant conçue pour l’habitat urbain, la réduction de la partie mécanique signifie que l’ES3 ne dépassera pas les 100 km/h. En revanche, le constructeur affirme que le véhicule a un poids très faible de 1 100 kg, ce qui permet une consommation de seulement 10,7 kWh/100 km. En option, il est possible d’effectuer une charge rapide en courant continu, ce qui permet de récupérer de 20 à 80 % de la capacité de la batterie en 54 minutes (dans des conditions idéales). En courant alternatif à 230 V, une charge complète prend environ quatre heures.
Pour l’instant, le Dayun ES3 n’est disponible qu’en Allemagne à partir de 27 490 euros. Sur son marché d’origine, c’est 4 740 euros de plus que le prix de la Dacia Spring. En Espagne, la voiture électrique roumaine est disponible à partir de 19 990 € avant subventions, ce qui représente une différence significative par rapport au prix annoncé sur le marché allemand. Pour l’instant, la marque n’a pas communiqué ses plans de commercialisation dans les autres pays européens.