Le premier constructeur automobile mondial a confirmé qu’il travaillait au développement des technologies de base de ces batteries depuis 2006, tandis que l’entreprise énergétique Idemitsu Kosan y travaille depuis 2001. Les travaux de recherche et de développement conjoints se concentrent sur les électrolytes solides à base de soufre, qui sont devenus la principale voie de recherche.
Il s’agit d’un matériau prometteur pour les batteries à l’état solide. Par rapport à d’autres composants, ils sont relativement souples et malléables et donc plus faciles à traiter, ce qui les rend idéaux pour la production de masse.
Un groupe de travail vise à promouvoir le co-développement et a élaboré un plan qui sera mis en œuvre en trois phases. La première consiste à développer des électrolytes solides à base de soufre et à préparer une usine pilote. Elle sera suivie d’une production de masse dans l’usine pilote. La troisième phase portera sur l’augmentation de la production à plus grande échelle sur la base des résultats de la phase précédente.
Pour ce faire, Idemitsu Kosan a mis au point un certain nombre de technologies de production de sulfure de lithium, un produit intermédiaire pour les électrolytes solides. Des sous-produits de la transformation du pétrole sont notamment utilisés.
L’électrolyte solide est considéré comme une technologie plus sûre qui, grâce à une production de masse, peut être encore plus économique. Elle peut même offrir des puissances plus élevées que les systèmes de stockage à électrolyte liquide, ce qui ouvre la voie à des applications plus intensives telles que l’aviation.
L’objectif est d’améliorer la durée de vie. C’est le principal défi des nombreux laboratoires qui travaillent sur cette configuration, devenue un cheval de bataille dans la quête de batteries évoluées.
L’une des clés, outre l’amélioration de leur densité énergétique, est que Toyota a réussi à simplifier le processus de production des matériaux utilisés pour fabriquer ces batteries, décrivant cette découverte comme une avancée majeure qui pourrait réduire considérablement les temps de charge et augmenter l’autonomie.
L’entreprise japonaise a mis au point des procédés permettant d’offrir à la voiture moyenne des batteries d’une autonomie de plus de 1 200 kilomètres, avec un temps de charge de 10 minutes ou moins, et ce avec des cellules qui utiliseront moins de matériaux et seront moins chères que les batteries au lithium.
Mais pendant que le développement est en cours, Toyota optera pour une stratégie de diversification, en adoptant différentes chimies de batteries et différents fournisseurs pour sa gamme de voitures électriques. Cela signifie que le constructeur japonais utilisera jusqu’à quatre chimies de batteries pour ses voitures, avec des électrolytes liquides et solides.