Le Département de la Défense des États-Unis a fait un pas important vers la transparence sur une question qui a captivé l’imagination du public depuis des décennies : les phénomènes aériens non identifiés, ou PAN pour son acronyme en anglais (incluant les habituels ovnis).
Qu’est-ce que l’AARO ?
Il Bureau de résolution des anomalies dans tous les domaines (AARO) est un bureau du ministère de la Défense chargé d’étudier et de résoudre les phénomènes aériens non identifiés. Sa mission est de fournir des informations précises et à jour sur ces phénomènes, qui vont de l’observation d’objets volants non identifiés aux phénomènes atmosphériques inexpliqués.
La nouvelle plateforme numérique
Le site Web de l’AARO se présente comme un référentiel d’informations comprenant des photos, des vidéos et d’autres documents déclassifiés liés aux cas UAP. En plus d’offrir une section FAQ, le site présente également les tendances des rapports UAP. Cela pourrait être un outil précieux pour les chercheurs et le grand public intéressés par les modèles ou les corrélations entre les observations.
Transparence du gouvernement
Cette nouvelle ressource en ligne s’inscrit dans la politique de transparence du ministère de la Défense. Plus précisément, le site Web est conforme à l’article 1673 de la Loi sur l’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2023, qui semble être le moteur législatif de cette initiative. La plateforme sera régulièrement mise à jour avec les dernières activités et conclusions déclassifiées pour divulgation publique.
Outils de rapport
L’une des fonctionnalités les plus attendues du site Web est un outil de reporting sécurisé qui permettra aux employés du gouvernement et de l’armée de soumettre des rapports directs sur l’UAP. Cet outil est en cours de révision finale pour garantir sa conformité avec diverses lois, notamment la loi sur la protection de la vie privée de 1974 et la loi sur la protection des lanceurs d’alerte de 2012. Le respect de ces lois est crucial pour protéger l’identité et la sécurité des lanceurs d’alerte.
Limites et critiques
Malgré son apparente ouverture, le site a ses limites. Par exemple, il n’accepte actuellement que les rapports des employés du gouvernement et de l’armée, laissant de côté les civils et les pilotes commerciaux. Cette exclusivité a été critiquée et soulève des questions sur l’étendue de l’étude des PAN.
Implications et avenir
Le lancement de ce site Web marque une étape importante dans la manière dont le gouvernement américain aborde la question des PAN. Même s’il s’agit d’un pas dans la bonne direction, il reste à voir comment cette initiative évoluera et quel impact elle aura sur la compréhension publique et scientifique de ces phénomènes. L’exclusion des rapports émanant de civils et de pilotes professionnels, par exemple, pourrait limiter la collecte de données et donc la pleine compréhension des PAN.
Plus d’informations sur aaro.mil