Stellantis est un acteur majeur de l’industrie automobile et le deuxième groupe automobile européen en termes de volume de ventes après Volkswagen. Et tout comme Volkswagen, le groupe franco-italo-américain s’est tourné vers un fabricant chinois pour résoudre certains problèmes de ce côté-ci du monde.
Stellantis a conclu un accord avec Leapmotor afin d’accroître sa présence sur le marché des véhicules électriques abordables. La collaboration entre Stellantis et Leapmotor se traduira par la création d’une entreprise commune établie aux Pays-Bas, dont l’objectif principal sera l’exportation et la vente de véhicules Leapmotor en dehors de la Chine.
En d’autres termes, Stellantis comblera une lacune qu’elle ne peut actuellement pas combler de manière compétitive en introduisant en Europe des véhicules de Leapmotor, dont la gamme comprend des véhicules électriques à bas prix. La marque chinoise propose dans sa gamme la Leapmotor T03, une petite citadine électrique de 3,62 mètres de long avec une autonomie de 280 kilomètres, qui coûte un peu plus de 11 000 euros au taux de change actuel.
Selon l’annonce de l’entreprise, il est prévu de commercialiser ces véhicules en Europe à partir de l’année prochaine. L’Europe sera ainsi le premier marché étranger où les voitures de Leapmotor seront disponibles.
Stellantis investira environ 1,5 milliard d’euros pour acquérir une participation de 20 % dans la société mère de Leapmotor. La coentreprise s’appellera Leapmotor International et sera contrôlée majoritairement par Stellantis, avec une participation de 51 %.
L’intérêt de Stellantis pour les véhicules électriques abordables a commencé à se concrétiser avec la nouvelle Citroën e-C3 électrique, qui coûtera 23 800 euros en Espagne. Aujourd’hui, avec cet accord stratégique, l’objectif est de couvrir d’autres segments, encore plus abordables. L’objectif ambitieux de la coentreprise est d’atteindre 500 000 ventes en dehors de la Chine d’ici 2030.
La collaboration avec Leapmotor permettra à Stellantis d’améliorer sa compétitivité dans la production de véhicules électriques. “En travaillant avec Leapmotor, nous serons en mesure de disposer de meilleures références et comparaisons en temps réel, de sorte que nous serons toujours conscients de ce qu’il faut faire pour surpasser les meilleurs concurrents sur le marché”, a expliqué Natalie Knight, directrice financière du groupe.
Cependant, malgré les difficultés à fabriquer des électriques bon marché que Carlos Tavares a plus d’une fois évoquées, Natalie Knight assure que la Citroën ë-C3 sera rentable dès le début de sa vie commerciale. Cela ne dispense pas l’entreprise de continuer à chercher des moyens de réduire les coûts élevés associés aux véhicules électriques, notamment le coût de leurs batteries et l’investissement nécessaire pour passer à une gamme électrifiée.