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Le mystère du premier moteur à air comprimé : il devait marquer la fin des carburants, mais il a disparu

Au début des années 2010, un concept révolutionnaire est apparu dans le domaine de la technologie automobile : le moteur à air comprimé, clair et inefficace. La société luxembourgeoise Motor Development International et le constructeur automobile indien Tata Motors ont signé une coentreprise dans laquelle les deux entreprises se sont engagées à fabriquer des voitures intégrant une source d’énergie autre que les combustibles fossiles.

En ce qui concerne son potentiel d’innovation, ce concept a été présenté comme une méthode de transport public entièrement neutre en carbone et sans émissions dans les villes. Dans ce projet ambitieux, l’AIRPOD et la Tata Nano à propulsion aérienne étaient sous les feux de la rampe, avec des attentes et des imaginations sur les possibilités d’un transport écologique dans un avenir proche.

Comme on pouvait s’y attendre, les véhicules à propulsion aérienne ont suscité un vif intérêt et certaines réalisations ont vu le jour. Pourtant, à ce jour, ils semblent avoir disparu de l’industrie automobile.

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L’impact estimé des moteurs pneumatiques : Réduction des coûts et des émissions

Les scooters produits par Tata Motors, qui incorporaient le moteur pneumatique de MDI, présentaient plusieurs avantages par rapport aux systèmes à carburant ordinaires. Le scooter urbain à trois places appelé AIRPOD utilise un réservoir de stockage d’air comprimé de 175 litres et un moteur unique. Ce système peut être rempli en seulement deux minutes, alors qu’il faut environ un euro pour le remplir complètement. Le jouet avait une vitesse maximale de 70 km/h, parfaite pour la conduite en ville, et pouvait parcourir plus de 200 kilomètres.

L’attrait de cette technologie réside dans le fait qu’elle est peu coûteuse à faire fonctionner et qu’elle ne nuit en rien à l’environnement puisqu’elle ne produit pas d’émissions pendant son utilisation. En outre, en raison de la taille compacte de l’AIRPOD, sa maniabilité faciliterait le déplacement de toutes les formes de transport dans les centres urbains et pourrait apporter une solution à la plupart des problèmes de transport, faisant du trafic une chose du passé et conduisant à une amélioration de la qualité de l’air dans les zones densément peuplées.

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Des projets ambitieux dévoilés par Tata Motors : Des voitures innovantes propulsées par l’air pour l’avenir

Le partenariat entre Tata Motors et Air Cars a débuté au début de l’année, en janvier, après la signature d’un accord de licence avec MDI pour la fabrication et la distribution de voitures à air comprimé en Inde. L’entreprise commune a donné naissance au concept Tata OneCAT, une microvoiture à cinq places et à deux portes destinée à un terrain d’essai. Tata Motors a ensuite réfléchi à la meilleure façon d’appliquer cette technologie à son célèbre modèle Nano, qu’elle avait déjà introduit sur le marché en tant que voiture de série la moins chère du monde.

Cette société a récemment déclaré qu’elle avait terminé la première phase d’essais et qu’elle était prête à entamer la deuxième phase, ce qui a suscité beaucoup d’enthousiasme dans le secteur automobile et dans les médias. Malgré la technologie avancée de la voiture, la Nano à air comprimé devait être dotée d’un grand réservoir d’air en fibre de carbone qui alimenterait un minuscule moteur à deux cylindres, offrant ainsi une autonomie similaire à celle de la voiture à air comprimé.

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Le cas curieux de la disparition de la Tata Nano à air comprimé : Que s’est-il passé ?

Malgré la percée initiale et l’assurance d’un véhicule à air comprimé, le concept a semblé s’échouer sans laisser de trace claire. Plus tard, après plus de dix ans d’attente depuis l’annonce de la deuxième phase de tests [par Tata Motors], il n’y avait pratiquement plus d’informations sur Internet concernant le développement du véhicule et le processus de tests.

Aucune autre information n’a été fournie sur le projet, et il semble que la Tata Nano à propulsion aérienne et d’autres projets de ce type soient morts dans l’œuf. Plusieurs facteurs ont pu contribuer à la disparition de cette technologie. Le coût du stockage de l’air comprimé à des pressions aussi élevées a pu atteindre des niveaux irréalistes par rapport à la technologie croissante des véhicules électriques.

Enfin, la technologie des moteurs cellulaires ou pneumatiques mise au point par Tata Motors et MDI constituait une autre tentative audacieuse pour améliorer la nature du transport automobile dans les centres urbains grâce à l’utilisation d’une technologie nouvelle, bon marché et unique. Bien que l’idée ait suscité un grand enthousiasme et ait semblé viable lors de son lancement, l’absence de croissance implique que la technologie en question s’est heurtée à des défis insurmontables.

Le moteur à air comprimé est un bon exemple des difficultés rencontrées dans la conception et la commercialisation de nouvelles innovations automobiles, en particulier lorsque le marché de l’automobile se caractérise par un penchant prononcé pour la voiture électrique. Quoi qu’il en soit, les gaz d’un rêve de moteur à air comprimé ont été dégonflés. Ils constituent néanmoins une partie intéressante de l’histoire de la quête, quelque peu persistante, de la mobilité verte, et un témoignage de la raison pour laquelle la recherche et l’innovation sont essentielles dans l’industrie automobile.

Pascal Dalibard
Pascal Dalibardhttp://appel-aura-ecologie.fr
Pascal est un passionné de technologie qui s'intéresse de près aux dernières innovations dans le domaine de la téléphonie mobile et des gadgets. Il est convaincu que la technologie peut changer le monde de manière positive, mais il est également soucieux de l'impact environnemental de ces produits.

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