Le traditionnel passage à l’heure d’hiver aura lieu le 30 octobre, lorsque l’horloge devra être reculée d’une heure (de 03h00 à 02h00) afin de réaliser une économie d’énergie qui, selon les experts, “est très discutable et, si elle a lieu, elle est minime”.
Les experts expliquent que les économies d’énergie dues au changement d’heure peuvent donner la fausse sensation qu’en changeant simplement l’heure, on économise de l’énergie, alors que c’est une question très discutable. L’Institut pour la diversification et les économies d’énergie (IDAE) a précisé que les économies potentielles en matière d’éclairage “peuvent atteindre 5 %”, pour autant qu’elles s’accompagnent d’un “comportement rationnel” et de l’utilisation de “technologies d’économie d’éclairage”.
Le “changement d’heure” est une coutume qui a commencé à se répandre en 1974 avec la crise du pétrole. Certains pays ont alors décidé d’avancer leurs horloges pour mieux utiliser la lumière du soleil et consommer moins d’électricité. Cette mesure est appliquée dans toute l’UE car “il est entendu que le bon fonctionnement de certains secteurs, non seulement les transports et les communications, mais aussi d’autres branches de l’industrie, nécessite un calendrier stable à long terme”, a expliqué le ministère. Ainsi, tous les pays européens changent leurs horaires le dernier dimanche de mars et le dernier dimanche d’octobre.
Calcul d’économie d’énergie
L’IDAE calcule que les économies d’énergie réalisées au cours des derniers mois grâce à l’horaire avancé “été” pourraient représenter 5 % de la consommation d’électricité dans l’éclairage, soit environ 300 millions d’euros. Sur ce montant, “90 millions d’euros correspondraient au potentiel des ménages espagnols, soit une économie de 6 euros par ménage ; tandis que les 210 autres millions d’euros seraient économisés dans les bâtiments du secteur tertiaire et dans l’industrie”. Ces calculs sont purement indicatifs car l’IDAE ne les a pas modifiés depuis près de dix ans et ne tiennent pas compte des augmentations successives des tarifs de l’électricité ni de l’augmentation de 20 % du nombre de ménages ces dernières années.
En outre, l’IDAE souligne qu’il s’agit de chiffres “potentiels”, car pour les atteindre, il faudrait adopter un “comportement rationnel” dans les foyers, ainsi que l’utilisation de technologies d’économie d’éclairage dans les bâtiments commerciaux et l’industrie. Dans le même communiqué, l’IDAE donne quelques conseils pour économiser de l’énergie en matière de chauffage, notamment “l’installation de coupe-froid et d’adhésifs sur les portes et les fenêtres” pour économiser “entre 5 et 10 % d’énergie”.
Parmi les autres conseils de l’organisme officiel, citons l’arrêt du chauffage la nuit ou lorsque vous vous absentez de chez vous pendant plus d’une journée, et l’installation de doubles fenêtres ou de double vitrage, qui permet d’économiser jusqu’à 20 % d’énergie.