Enedis, la société en charge de la distribution d’électricité en France, prévoit le déploiement de plus de 5 000 compteurs Pinky d’ici la fin de l’année. Conçu comme le petit frère du compteur Linky, le compteur Pinky présente des avantages similaires. Cependant, il est important de comprendre en quoi consiste ce compteur et s’il est nécessaire de l’installer chez soi.
Le compteur Pinky se distingue par sa couleur rose, mais sa forme est semblable à celle du compteur Linky. Son développement a débuté en 2018 au sein du laboratoire d’Enedis. La mise en place de ce compteur est prévue pour cette année, avec plus de 5 000 unités programmées pour être installées d’ici la fin de 2023. Ces compteurs seront implantés dans certains postes de transformation de moyenne et basse tension gérés par Enedis. L’objectif principal de cette initiative est de soutenir la transition énergétique des collectivités locales.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, le compteur Pinky ne vise pas les logements individuels. Au lieu de cela, il est destiné aux immeubles et aux collectivités. Selon Yves Barlier, directeur de la Planification, des Études et des Projets Smart Grids chez Enedis, Pinky sera utilisé par les gestionnaires d’immeubles pour améliorer l’efficacité énergétique. Il permettra d’analyser les facteurs de consommation élevée, de détecter les anomalies et de prendre des mesures correctives, comme éteindre un équipement laissé en marche inutilement. Barlier souligne également que l’Internet des objets (IoT) et la collecte de données joueront un rôle crucial dans la transition énergétique, et Pinky est considéré comme un outil indispensable pour ce processus.
De manière similaire à Linky, Pinky est un compteur connecté qui offre des avantages comparables, mais à une échelle plus grande. Comme son grand frère, Pinky permet de fournir en temps réel des informations précieuses, mais cette fois-ci à l’échelle locale, englobant un quartier ou un immeuble. Ces informations comprennent les flux d’énergie dans le réseau, la coordination du déploiement des bornes de recharge pour véhicules électriques (IRVE) et la surveillance de l’injection ou de la consommation d’énergie d’un quartier à un moment donné, notamment à partir de sources photovoltaïques.
Pinky collecte en temps réel des données telles que les tensions, les intensités, les puissances actives et réactives, la température ambiante et la charge du transformateur. Ces données sont transmises à Enedis toutes les dix minutes. Un avantage notable est que Pinky n’a pas besoin d’une couverture réseau externe pour fonctionner.
Après avoir passé plusieurs phases de tests concluantes, Pinky a été adopté dans certaines villes, dont Montpellier, Lyon, Bordeaux, Nice et Paris. Les collectivités locales ont déjà trouvé des avantages à utiliser ce nouveau compteur. Enedis prévoit d’évaluer le retour sur investissement des 5 000 compteurs Pinky installés courant 2024, ce qui pourrait éventuellement ouvrir la voie à un déploiement plus large à l’avenir.