L’extinction de l’un des animaux les plus beaux et les plus sympathiques de la mer est très proche. Le compte à rebours a commencé pour le vaquita. La faute ? L’homme, bien sûr.
Pour la première fois depuis 70 ans, la Commission baleinière internationale, composée de plus de 200 scientifiques internationaux, a lancé une alerte à l’extinction. Il s’agit de la vaquita, le plus petit mammifère marin du monde. Il n’en reste que 10.
Le vaquita ou cochito (Phocoena sinus) est un marsouin, un petit cétacé qui ne mesure que 1,5 mètre de long et pèse 50 kilos.
Il ne vit que dans les eaux mexicaines, au large de la Basse-Californie. Le fait qu’il n’aille pas dans la mer le rend très vulnérable à l’action de l’homme.
Pourquoi les vaquitas sont-ils en voie d’extinction ?
Ce qui est tragique, c’est que cette extinction n’est pas naturelle, ni liée au changement climatique ou à la perte d’habitat.
Il y a dix ans, on comptait 567 vaquitas en Basse-Californie. C’est alors qu’a commencé la pêche illégale du poisson totoaba, une autre espèce endémique de ces eaux, également menacée.
La vessie natatoire du totoaba est très prisée par la médecine chinoise, et ce poisson coûte une fortune. Des filets illégaux, appelés filets maillants, qui sont placés verticalement dans l’eau, sont utilisés pour capturer le poisson. Les vaquita se retrouvent piégés et se noient car ils ne peuvent pas sortir pour respirer.
En 10 ans, leur population est passée de plus de 500 à seulement 10.
L’alerte à l’extinction du vaquita semble avoir pris effet, car le gouvernement mexicain a installé des bouées d’avertissement pour empêcher les bateaux de traverser, et l’armée mexicaine a commencé à patrouiller pour arrêter les pêcheurs illégaux de totoaba.
Mais la zone à couvrir est très vaste et, comme l’a déclaré la Commission baleinière internationale, la mesure ne sera efficace que si la vigilance est maintenue.
L’extinction de la vaquita serait une défaite majeure pour l’humanité. Le plus petit mammifère marin a disparu à cause de l’avidité humaine et de la pseudo-science. Espérons que cela n’arrivera pas.