La voiture électrique s’est positionnée comme l’un des éléments clés pour atteindre les objectifs de durabilité fixés par l’Union européenne à court, moyen et long terme. Cependant, ces derniers jours, une nouvelle est apparue qui risque de tout changer, notamment en ce qui concerne l’accessibilité de ce type de véhicule pour la grande majorité de la population.
Changements dans l’accessibilité des voitures électriques
La transition vers les voitures électriques a sans aucun doute été l’un des éléments clés pour parvenir à un environnement beaucoup plus propre et durable. Cela est dû, entre autres, au fait que les voitures électriques n’émettent pas de dioxyde de carbone ou d’autres gaz à effet de serre, comme le font les véhicules à combustion traditionnels.
C’est pourquoi les voitures électriques sont devenues la pièce maîtresse de la lutte contre le changement climatique. Cependant, il est également vrai que le coût des voitures électriques, associé à d’autres obstacles tels que la facilité et la rapidité de la recharge, a entravé la mise en œuvre de ce type de technologie à grande échelle.
En fait, de plus en plus de marques et de constructeurs automobiles cherchent d’autres options de carburant moins polluantes à proposer à leurs clients, car il leur a été extrêmement difficile de se positionner dans le secteur électrique en raison des coûts élevés. Comme on peut le constater, cette transition a été beaucoup plus lente et compliquée qu’on ne l’imaginait, et cette nouvelle mesure qui sera mise en œuvre par la Commission européenne à partir du 4 juillet n’arrange rien.
La mesure consiste à appliquer des droits de douane aux voitures électriques d’origine chinoise, ces fabricants étant considérés comme bénéficiant d’un avantage commercial déloyal. Il convient de noter que ces droits de douane pourraient atteindre 38,1 %, ce qui représenterait un coup très dur en termes de coûts.
Sachant que les véhicules électriques fabriqués en Chine sont actuellement parmi les plus abordables en termes de coût, il s’agit d’une mesure qui ne manquera pas d’affecter les consommateurs finaux.
Inquiétude des constructeurs européens
Il est important de noter que de nombreux fabricants européens ont manifesté leur inquiétude face à cette mesure, car ils estiment qu’elle pourrait déclencher une guerre commerciale avec la Chine. On dit qu’au final, c’est le consommateur qui sera le plus touché, car en plus de tous les obstacles que représente la transition vers l’électrification de masse, ces tarifs douaniers affecteront directement les coûts des véhicules électriques.
Il convient de rappeler qu’en 2023, la Chine a exporté pour plus de 10 milliards d’euros de voitures électriques vers l’Union européenne. Cette année-là, elle a également doublé sa part de marché par rapport à la même période en 2022. Peu à peu, les marques chinoises ont conquis et dominé le marché, car elles construisent des véhicules beaucoup plus abordables en termes de coût que ceux des constructeurs européens, tout en présentant de bonnes normes de qualité et de sécurité.
D’autre part, certaines marques européennes qui fabriquent et produisent en Chine peuvent également être affectées par cette mesure. Le cas de la Seat Cupra en est un bon exemple. C’est pourquoi la marque Seat évalue actuellement l’impact de ce type de mesure sur ses prévisions de vente et son positionnement à moyen et long terme.
En général, les constructeurs européens ont dénoncé cette nouvelle mesure, car ils craignent que la Chine ne réagisse de la même manière et ne les bloque. Dans tous les cas, qu’il s’agisse du développement d’une guerre commerciale entre l’Europe et Pékin ou de hausses de prix inconsidérées, les consommateurs seront les grands perdants.