Le Toyota C-HR n’a pas été loin de constituer une révolution au sein de la filiale européenne de Toyota. Dévoilé fin 2016, il est arrivé sur le marché quelques mois plus tard. Son design décalé, bien différent de la norme du segment, a reçu presque plus de critiques que d’éloges, bien qu’il soit rapidement devenu un succès incontestable pour la marque. Aujourd’hui, Toyota a dévoilé la deuxième génération du C-HR, une voiture au design moins radical, mais plus sophistiqué et plus élégant. Il bénéficie bien sûr de toutes les technologies actuelles de la marque et introduit de nouvelles motorisations hybrides, dont une hybride rechargeable, une première pour ce modèle.
Le design est le motif d’achat le plus important pour 55 % des clients, selon les données internes de Toyota. La première génération du C-HR avait un design perturbateur qui a modifié dans une certaine mesure la perception générale de l’image de marque de Toyota. Certains l’ont critiqué, mais les plus de 754 000 unités vendues en Europe de 2017 à 2022 parlent d’elles-mêmes.
Mettre à jour ou rafraîchir un modèle aussi performant peut être à la fois excitant et risqué. Le nouveau Toyota C-HR est très différent de son prédécesseur et suit le langage de conception de la nouvelle Toyota Prius et du bZ4X. En fait, sous certains angles, le nouveau C-HR ressemble à une mini bZ4X. Bien que le design soit certainement subjectif, il est indéniable que le nouveau C-HR a plus d’emballage et un design plus arrondi que le modèle précédent.
La face avant est très acérée, avec un bord avant qui délimite deux plans distincts – le capot et le pare-chocs. Les phares en forme de boomerang (auparavant phares monoblocs), dont la partie inférieure est intégrée à la calandre trapézoïdale, se distinguent. Le design de la calandre rappelle celui de Lexus, la marque de luxe du groupe Toyota, bien que dans ce cas il n’y ait pas d’entourage chromé pour délimiter le périmètre.
La vue latérale de la voiture est un régal pour les yeux. La porte avant se distingue par des nervures en forme de triangle qui convergent au niveau de la taille et qui finissent par s’éteindre à l’arrière. Mais ce qui est intéressant, c’est l’aspect ludique que nous avons évoqué plus haut grâce à la teinte bicolore. À première vue, les portes arrière semblent beaucoup plus petites qu’elles ne le sont en réalité car, avec la carrosserie bicolore, la couleur grise semble fixer la limite. Cependant, la porte comporte une section noire qui s’étend jusqu’aux passages de roue. Là où il n’y a pas de place pour la tromperie, c’est au niveau des vitres arrière qui, comme sur le modèle précédent, sont assez petites.
Le noir s’étend aux trois quarts arrière et au pare-chocs arrière, créant ainsi une zone arrière entièrement noire. Cela camoufle en partie le travail aérodynamique approfondi qui a également été réalisé dans cette zone, où les feux arrière agissent comme un petit deuxième spoiler sous lequel se trouve une zone concave qui vient du côté du véhicule et qui sert également à mieux canaliser l’air.
Le nouveau C-HR mesure 4,36 mètres de long sur 1,83 mètre de large et 1,56 mètre de haut (la hauteur varie de quelques millimètres selon les versions). Il est plus court de trois centimètres que son prédécesseur, plus large de près de quatre centimètres et aussi haut. L’empattement est identique, avec 2,64 mètres. Comme le modèle précédent, il présente des porte-à-faux très courts, mais peut être équipé de roues plus grandes : jusqu’à 20 pouces, selon le niveau de finition.
Un autre détail curieux de l’extérieur se trouve dans l’ensemble des feux. Lorsque le conducteur s’approche du véhicule, une séquence de bienvenue est automatiquement activée, au cours de laquelle les feux extérieurs sont intensifiés, y compris la signature lumineuse sur le couvercle du coffre avec le nom Toyota C-HR. Ces lettres, qui servent de pont entre les feux arrière d’un côté et de l’autre, restent éteintes lorsque le véhicule est en mouvement, conformément aux réglementations légales.
Un intérieur sobre mais bien conçu
En pénétrant dans l’habitacle, on découvre un intérieur plus moderne et sophistiqué, ce qui est immédiatement perceptible lorsque l’on découvre le nouveau combiné d’instruments entièrement numérique avec un écran de 12,3 pouces, qui est de série sur toutes les versions. Le contenu de l’écran peut être personnalisé pour afficher différentes informations, en fonction des préférences du conducteur à un moment donné. En outre, selon l’équipement, un affichage tête haute peut également être installé.
L’écran tactile central de 8 ou 12,3 pouces, selon la finition, est doté du système multimédia le plus récent et le plus avancé de Toyota, avec des graphismes plus modernes, une navigation par menu plus fluide et une connectivité sans fil pour Apple CarPlay et Android Auto. Dans l’ensemble, le tableau de bord – et l’habitacle dans son ensemble – est relativement sobre et plus discret que certaines alternatives actuelles, mais ce n’est pas une mauvaise chose. Néanmoins, l’éclairage d’ambiance ne manque pas avec 64 couleurs, dont un mode qui modifie automatiquement la tonalité de la lumière en fonction de l’heure de la journée.
Le tableau de bord est légèrement orienté vers le conducteur, une pièce de plastique séparant le tableau de bord du copilote. Ce type d’écran peut être inconfortable pour les genoux du copilote en fonction de sa position (par exemple, s’il préfère avoir les jambes légèrement plus ouvertes plutôt que complètement étendues). Un point à noter à notre époque est que Toyota a judicieusement décidé de conserver des boutons physiques pour le contrôle de la climatisation.
Aux places arrière, avec le siège conducteur dans ma position de conduite (je mesure 1,83 m), il y a quelques centimètres de libre pour les genoux. Il y a également quelques centimètres, mais pas trop, de garde au toit. La largeur est l’aspect le plus étroit : malgré les trois sièges, seuls deux adultes peuvent voyager confortablement. Les vitres arrière sont petites, voire trop petites, et lorsque vous tournez la tête, vous voyez beaucoup de plastique noir au lieu du paysage extérieur. Néanmoins, une fois à l’intérieur, la taille des vitres n’est pas aussi écrasante qu’il n’y paraît de l’extérieur.
Une curiosité concernant les sièges arrière est liée à la position de l’espace pour les jambes en fonction du groupe motopropulseur. Dans la version hybride rechargeable, dont la batterie haute tension se trouve sous l’habitacle, le plancher est plus haut et oblige à porter les genoux plus haut, dans une position moins naturelle. Ce n’est pas le cas dans la version hybride non rechargeable (HEV), où la position est plus confortable.
Quatre groupes motopropulseurs, dont deux nouveaux moteurs
En effet, dans le paragraphe précédent, nous avons déjà révélé l’une des principales nouveautés du nouveau C-HR : l’arrivée d’une nouvelle version hybride rechargeable (PHEV). Celle-ci vient s’ajouter aux trois autres versions hybrides conventionnelles (HEV) dotées du système hybride de cinquième génération de Toyota, l’un des plus efficaces sur le marché actuellement.
Le modèle sortant était décliné en deux versions : 125H et 180H, développant respectivement 122 et 184 chevaux. Toutes deux étaient dotées d’un système hybride non rechargeable et d’une traction avant. Le nouveau C-HR se décline en quatre versions : 140H, 200H, 200H avec AWD-i et la version hybride rechargeable de 220 ch. Les trois premières sont écolabellisées, tandis que la version hybride rechargeable peut prétendre au label “zéro émission”.
La version 140H est équipée d’un moteur à essence quatre cylindres de 1,8 litre et 98 ch. Associé à un moteur électrique de 95 ch (70 kW), la puissance totale de cette version est de 140 ch (103 kW). Il s’agit également de la version la plus économe en carburant, avec une consommation homologuée de 4,8 litres aux 100 km.
La version 200H est équipée d’un moteur à essence 4 cylindres de 2,0 litres développant 152 ch. Le moteur électrique est également plus puissant : 113 ch (83 kW) et 206 Nm de couple. Dans cette version, la puissance totale est de 197 ch (145 kW).
La version 200H avec traction AWD-i ajoute un deuxième moteur électrique sur l’essieu arrière qui délivre 41 ch (30 kW) et permet la traction sur les deux essieux. Bien qu’elle dispose de ce second moteur, la puissance totale du système hybride reste inchangée par rapport à la version à traction avant, mais elle est plus rapide de deux dixièmes de seconde sur le 0-100 km/h (7,9 secondes contre 8,1).
La version hybride rechargeable est la plus puissante et, en même temps, la plus économique si elle est utilisée comme prévu. Elle dispose d’une batterie d’une capacité de 13,8 kWh qui lui permet d’être certifiée avec 66 kilomètres d’autonomie électrique (WLTP), un chiffre qui lui permet de bénéficier du label Zéro de la DGT. Elle peut être rechargée à une puissance maximale de 7 kW, de sorte qu’une charge complète prend environ deux heures.
Toyota CHR 2023 02
Le nouveau Toyota C-HR arrivera dans le courant de l’année.
Grâce à sa capacité à rouler en mode électrique, il affiche une consommation combinée de seulement 0,9 litre aux 100 km, bien que nous sachions que ce chiffre n’est pas réaliste (ou plutôt qu’il est très variable en fonction de la façon dont la voiture est utilisée).
La version plug-in dispose du même moteur à combustion que la 200H, la différence se situant au niveau de la partie électrique. Le moteur électrique du C-HR plug-in développe une puissance de 163 ch (120 kW), soit près de 50 % de plus que le C-HR 200H. Avec l’augmentation de la capacité et de la puissance de la batterie haute tension, le C-HR hybride rechargeable développe une puissance totale de 223 ch. Il s’agit donc de la version la plus performante, capable de passer de 0 à 100 km/h en 7,4 secondes.
Quand sera-t-il commercialisé ?
Bien que nous ayons déjà pu voir et toucher le nouveau Toyota C-HR, il faudra encore attendre quelques mois avant qu’il n’arrive chez les concessionnaires espagnols. Le nouveau SUV hybride de la marque japonaise arrivera sur le marché à la fin de cette année.
Avec ce délai, la marque n’a pas encore annoncé les prix du nouveau modèle. Si l’on considère que le modèle sortant était proposé à partir de 29 100 euros pour la version 125H, il est plus que probable que le nouveau modèle sera proposé à un prix légèrement supérieur à 30 000 euros pour sa version la plus abordable.