Microsoft et AMD s’associent pour créer une puce d’intelligence artificielle rivalisant avec celle de NVIDIA

NVIDIA a une nouvelle concurrence dans le domaine de l'IA. Il s'agit du rival attendu, car AMD a pris beaucoup de retard.

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Microsoft et AMD s'associent pour créer une puce d'intelligence artificielle rivalisant avec celle de NVIDIA

NVIDIA domine actuellement 95 % du marché des puces d’intelligence artificielle. Il n’est donc pas surprenant que Microsoft et AMD veuillent une part de ce gâteau et qu’ils se soient associés pour créer des GPU d’IA afin de concurrencer les puces de NVIDIA.

Ces dernières années, NVIDIA a surfé sur l’engouement pour les crypto-monnaies, qui nécessitent des cartes graphiques puissantes pour miner et gérer le réseau. Il en va désormais de même pour l’intelligence artificielle.

Comme les crypto-monnaies, l’IA nécessite beaucoup de puissance de traitement, qui ne peut être fournie que par les GPU, les puces graphiques utilisées dans les cartes graphiques. Heureusement pour les joueurs, cette fois-ci, l’IA ne “vole” pas leurs cartes de jeu, comme l’ont fait les cryptomonnaies. Ce sont désormais des GPU spécialisés dans l’IA qui sont utilisés.

Microsoft et AMD alliés contre l’IA de NVIDIA

Avec sa puce A100 et la H100 récemment lancée, NVIDIA domine 95 % du marché du matériel d’IA. Ces dernières semaines, elle a vendu des dizaines de milliers de cartes A100 à Microsoft pour alimenter ChatGPT, ainsi que 20 000 cartes H100, le successeur de la A100, à Amazon. Et 16 000 autres à Oracle.

Un seul de ces GPU coûte entre 10 000 et 40 000 ¤. Et la plupart des projets d’intelligence artificielle nécessitent des centaines, voire des milliers de puces. Il est facile de comprendre pourquoi NVIDIA frappe un grand coup et pourquoi Microsoft et openAI dépensent énormément pour faire tourner ChatGPT et d’autres modèles d’IA.

OpenAI dépense près d’un million d’euros par jour rien que pour faire fonctionner ChatGPT. Cela représente plus de 360 millions d’euros par an. La majeure partie de cette somme est consacrée au matériel, mais aussi à l’électricité.

Microsoft, qui a financé openAI à hauteur de 20 milliards de dollars et a intégré GPT-4 dans Bing, Office et d’autres services, veut réduire les coûts de matériel. C’est pourquoi elle a mis sur pied le projet Athena, qui fabrique des processeurs pour ses ordinateurs portables Surface et des puces pour l’intelligence artificielle.

Selon le rapport publié par Bloomberg, l’équipe Silicon de Microsoft compte plus de 1 000 ingénieurs, dirigés par Mike Fillipo, l’un des architectes des puces d’Apple, et Rani Borkar, un ancien cadre d’Intel.

Bloomberg affirme également que Microsoft a “prêté” certains de ces ingénieurs à AMD, afin d’accélérer le développement de ses puces d’intelligence artificielle, qu’elle souhaite concurrencer avec NVIDIA.

AMD a été pris au dépourvu par toute cette affaire et n’a pas été en mesure de créer un GPU d’intelligence artificielle à temps pour tenir tête à l’A100 de NVIDIA. Elle doit maintenant ramer à contre-courant.

Microsoft et AMD coopèrent déjà dans de nombreux domaines, le fabricant de puces fournissant des processeurs pour le cloud Azure de Microsoft, ainsi que les “cerveaux” (CPU + GPU) qui alimentent les consoles Xbox X et S Series.

Il s’agit d’un partenariat gagnant-gagnant. Microsoft obtiendra des GPU AI à un prix inférieur à celui de NVIDIA, ce qui réduira les coûts, et AMD sera en mesure de s’opposer à son rival NVIDIA. Mais les résultats ne sont pas attendus à court terme. Au plus tôt, nous pourrions voir quelque chose en 2024.