La Tesla Roadster 2.0 est l’éternelle promesse qui ne se réalise jamais. Pendant ce temps, le Roadster original conserve sa rareté et son statut de voiture de collection. Aujourd’hui, son expérience utilisateur atteint un nouveau niveau, car Tesla a publié tous les dessins de conception et d’ingénierie de son premier Roadster, qui sont désormais “entièrement open source” et accessibles à tous.
Il s’agit d’une décision pour le moins curieuse, qui peut donner lieu à diverses interprétations et qui ouvre également un tout nouveau monde de possibilités pour les clients ou les passionnés de la voiture.
En 2015, Tesla a déclaré qu’elle rendrait ses brevets publics. Ce n’était pas vraiment le cas ; ce qu’elle a fait en réalité, c’est promettre qu’elle ne poursuivrait personne pour avoir enfreint l’un de ses brevets. Dans le cas présent, cependant, l’histoire est différente.
Il s’agit des documents originaux utilisés pour son développement. Certains comportent même des annotations manuscrites.
L’entreprise a fait du Roadster une voiture à code source ouvert, y compris des documents de I+D, dont certains ont même été annotés à la main par des ingénieurs. Il s’agit d’informations authentiques générées et utilisées pendant la phase de conception du Roadster.
L’entreprise américaine a publié toutes sortes de détails, des manuels de base aux schémas électriques de chaque système de la voiture, en passant par les outils nécessaires pour travailler sur les différentes parties de la voiture.
Le site web propose toutes sortes de documents qui raviront les passionnés d’ingénierie, d’électronique et de logiciels. Et pour tous ceux qui sont assez curieux pour vouloir simplement se plonger dans le fonctionnement de ce véhicule unique. Si vous êtes assez astucieux (et que vous avez du temps et de l’argent à dépenser), vous pouvez vous construire une réplique très similaire de la Tesla Roadster originale.
Le Roadster est basé sur une Lotus Elise, bien que de nombreuses modifications aient été apportées.
Cependant, Tesla émet l’avertissement suivant à l’intention de tous ceux qui pourraient se faire des idées : “Ces informations [publiées] peuvent ne pas refléter exactement les modèles de production réels ou les pièces vendues. Si vous utilisez ces informations, il est de votre responsabilité de vous assurer que vous suivez toutes les lois et tous les protocoles de sécurité, car nous n’offrons aucune garantie pour tout travail effectué par un personnel autre que Tesla, que vous utilisiez ou non les informations fournies ici. Veuillez également noter que si vous fabriquez ou concevez des pièces ou créez de nouvelles réparations ou procédures sur la base de ces informations, nous n’en serons pas responsables et il ne s’agira pas de pièces ou d’accessoires Tesla authentiques ou de procédures approuvées par Tesla”.
Pourquoi Tesla a-t-elle agi de la sorte ? Selon l’entreprise dirigée par Elon Musk, ces informations ont été communiquées au public “par courtoisie pour les amateurs de Roadster”. Cependant, il pourrait s’agir d’une manière de se décharger de la responsabilité de soutenir un produit qui a été fabriqué en très faible volume et pour lequel il y a peu de pièces de rechange. C’est une façon de dire aux clients qu’ils n’ont qu’à se servir dans leur poche.
La raison pour laquelle Tesla procède ainsi n’est donc pas tout à fait claire. Ce qui est clair, c’est que cela peut aider les propriétaires de Roadster à les réparer eux-mêmes, par exemple. Et, comme nous l’avons dit, pour ceux qui veulent se lancer dans le projet de créer une réplique de la voiture juste pour le plaisir.
La Tesla Roadster originale a été construite à 2 450 exemplaires entre 2008 et 2012, mais on estime qu’il en reste moins de 2 000 en circulation. C’est un véhicule suffisamment rare pour être vu et, d’une certaine manière, il fait déjà partie de l’histoire de l’automobile. Il y en a également très peu à vendre. Sur le portail Mobile, il n’y a que onze unités à vendre dans toute l’Europe, avec des prix allant de 99 500 à 182 000 euros.
Basée sur une Lotus Elise, la première génération de Roadster développait 252 ou 292 ch (185 ou 215 kW) selon les versions, ce qui lui permettait d’abattre le 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes. Il était équipé d’une batterie d’une capacité de 56 kWh qui lui permettait d’atteindre une autonomie de 393 kilomètres selon le cycle EPA.
