AccueilActualitésLe Japon explore l'énergie nucléaire rouge : Une révolution énergétique en marche

Le Japon explore l’énergie nucléaire rouge : Une révolution énergétique en marche

Le Japon se lance dans une nouvelle ère d'innovation énergétique avec le développement de l'énergie nucléaire rouge, promettant une solution durable et révolutionnaire pour l'avenir.

Face à la sécheresse imminente des combustibles fossiles pour un pays aussi petit mais puissant que le Japon, les habitants de l’île mettent en œuvre de nouvelles méthodes de production d’électricité et d’approvisionnement en combustible en créant des sources d’énergie rouge innovantes. Il est encore trop tôt pour savoir si cette initiative sera aussi fructueuse que l’ usine d’ammoniac vert, mais voici les détails.

L’énergie rouge : le Japon tente d’échapper à la pénurie de combustibles fossiles

Grâce à sa situation géographique insulaire caractéristique et à la crise pétrolière qu’il a subie, le Japon a pu se remettre de ses grands conflits énergétiques en recherchant de nouvelles sources d’électricité, se plaçant en tête du classement mondial pour l’installation et l’exploitation de centrales nucléaires.

Le Japon espère approvisionner son industrie, son commerce et ses habitants en énergie et en carburant en obtenant de l’hydrogène rouge à partir de ses centrales nucléaires, dans lesquelles il a placé tout son intérêt en tant que ressource durable et fiable.

Malgré le fait que de nombreux pays, dont l’Espagne, s’orientent vers la dénucléarisation, le Japon n’a pas trouvé mieux que de brûler du charbon pour produire une énergie plus respectueuse de l’environnement afin d’atteindre ses objectifs pour 2050.

Toutefois, les conditions de développement et d’exploitation de l’énergie rouge se sont considérablement améliorées depuis la catastrophe de Fukushima, qui a entraîné un arrêt prolongé des centrales nucléaires japonaises, et sont à nouveau pertinentes pour la production d’hydrogène.

L’hydrogène rouge est la nouvelle énergie que le Japon a choisie pour atteindre ses objectifs en matière de développement durable.

L’énergie rouge, comme on appelle ce type d’hydrogène provenant des centrales nucléaires, est une source durable et renouvelable car elle est produite à partir des niveaux de vaporisation atteints à l’intérieur des centrales.

Bien qu’elle ne soit pas aussi pure que l’hydrogène blanc ou doré, ou que l’hydrogène bleu parce qu’il s’agit d’un sous-produit du traitement d’un combustible fossile, elle peut elle-même être utilisée pour créer de l’électricité ou servir de combustible sans générer d’émissions de carbone.

C’est autour de cette énergie rouge que le Japon construit son réseau électrique et a incité son industrie automobile à fabriquer des voitures électriques et des voitures à pile à combustible.

On estime que l’hydrogène issu de l’énergie rouge a une densité énergétique trois fois supérieure à celle de tout autre combustible fossile (33,3 kWh/kg) et qu’il est capable de produire de la chaleur ou de l’électricité en ne rejetant que de la vapeur d’eau.

Le nouveau combustible proviendra de centrales nucléaires plus sûres.

Avec des objectifs clairs en matière de développement durable et avec tous les atouts en main pour créer son réseau d’énergies renouvelables, le Japon investit dans de nouvelles technologies pour obtenir de l’hydrogène nucléaire.

C’est ainsi qu’il a mis en place le réacteur refroidi au gaz à haute température (HTGR) qui, contrairement aux centrales nucléaires classiques qui utilisent de l’eau à haute pression pour produire de l’énergie, utilise de l’hélium gazeux comme liquide de refroidissement.

Ce gaz inerte atteint une température plus élevée que l’eau à 100°C, soit environ 800°C, ce qui permet de l’utiliser dans l’industrie et les secteurs où l’électricité ne suffit pas à chauffer les processus tels que la métallurgie et la pétrochimie.

Aujourd’hui, la course à l’énergie rouge plus propre fait un pas de plus grâce à un réacteur de nouvelle génération. Le nouveau système, connu sous le nom de réacteur d’essai à haute température (HTTR), peut produire de l’énergie de manière plus sûre.

Après les premiers tests réussis, l’Agence japonaise de l’énergie atomique a approuvé la production d’énergie rouge d’ici 2028, dans le but de multiplier par six l’approvisionnement annuel en hydrogène et d’atteindre 12 millions de tonnes d’ici 2040. Nous espérons que ce projet sera couronné de succès et sûr pour le monde entier. Pour en savoir plus sur un autre projet basé sur l’hydrogène, cliquez ici.

Pascal Dalibard
Pascal Dalibardhttp://appel-aura-ecologie.fr
Pascal est un passionné de technologie qui s'intéresse de près aux dernières innovations dans le domaine de la téléphonie mobile et des gadgets. Il est convaincu que la technologie peut changer le monde de manière positive, mais il est également soucieux de l'impact environnemental de ces produits.

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