Quand l’égalisation tant attendue des prix entre les voitures électriques et les voitures à combustion sera-t-elle réalisée ? C’est une question qui reste en suspens depuis des années et sur laquelle de nombreux experts ont donné leur avis. Les constructeurs ont également promis des dates et spéculé sur différentes options. Jusqu’à présent, aucun d’entre eux n’a réussi à trouver la bonne réponse. Renault se joint à cette controverse et donne une nouvelle date.
C’est ce qu’a déclaré Olivier Brosse, directeur du développement de Renault, dans une interview accordée à Auto Motor und Sport lors du salon de l’automobile de Munich 2023. On lui a demandé pourquoi les voitures électriques de l’entreprise française sont toujours plus chères que ses voitures à combustion.
Il a répondu qu’il s’attendait à ce qu’elles soient à égalité d’ici cinq ans, c’est-à-dire d’ici la fin de la décennie en cours. “C’est l’objectif, oui. La guerre des prix dans le domaine de la mobilité électrique ne fait que commencer, au bénéfice des clients”, a-t-il déclaré. Toutefois, le même dirigeant est conscient des difficultés que cela représente : “Le calendrier a été retardé par la hausse des prix de certaines matières premières, en particulier le lithium”.
Toutefois, M. Brosse estime que Renault dispose d’une bonne solution, à savoir Ampere : “Avec la création de notre filiale Ampere, nous voulons à nouveau accélérer ce processus, qui se concentre uniquement sur le développement de véhicules électriques. Dans tous les cas, cela nous permettra de mettre sur le marché, d’ici cinq ans, des modèles électriques qui ne coûteront pas plus cher qu’un moteur à combustion”.
À partir du début de la prochaine décennie, Renault ne commercialisera plus que des véhicules 100 % électriques. D’ici là, l’entreprise française compte continuer à exploiter les nombreuses vertus des groupes motopropulseurs hybrides. “Nous misons beaucoup sur la variante hybride complète. Nous sommes convaincus qu’il s’agit de la bonne étape sur la voie de la décarbonisation totale. Après la Clio, le Captur et l’Arkana, la deuxième génération de ces motorisations arrive sur l’Austral, l’Espace et le Rafale”, conclut le dirigeant.
La position de Renault est donc claire : continuer à proposer des véhicules à motorisation hybride jusqu’à la disparition complète des moteurs thermiques en 2030. Aujourd’hui, en Espagne, le portefeuille de l’entreprise française comprend des modèles entièrement électriques tels que la Megane E-Tech, ainsi que la Twingo, la ZOE, le Kangoo (versions tourisme et industrielle), le Master et le petit Twizy. Ces modèles seront rejoints dans les mois à venir par le nouveau Renault Scenic E-Tech, qui se présente désormais comme un SUV compact moderne, ainsi que par les très attendues Renault 4 et 5.